La crise déclenchée par le COVID a mis en lumière l’invisibilité et la précarité chronique des artistes plasticiens.nes et des autres acteurs.rices du secteur. Dans ce cadre et en l’absence d’une structure pour les représenter, la Fédération des Arts Plastiques est née, constituée en ASBL depuis ce 2 juillet 2020. Elle a pour vocation de représenter et de défendre les intérêts de l’ensemble des travailleurs de l’écosystème des arts plastiques.
Des mesures indispensables doivent être mises en place pour sauver le secteur fragilisé. Le cadre légal ne protège pas la rémunération de la création et de la diffusion du travail. Il engendre des inégalités tangibles qui nuisent au secteur. La constitution d’un cadre vertueux pour donner aux créateur.rices leurs droits se révèle impératif.
Les pouvoirs subsidiants accordent actuellement des budgets qui ne permettent généralement pas aux structures de diffusion de rémunérer correctement les artistes et autres travailleurs du secteur. Ils doivent soutenir la mise en place de ce cadre par l’octroi de budgets supplémentaires et adéquats. Le pourcentage du budget de la FWB attribué aux Arts plastiques est minoré par rapport au volume d’activité créé par le secteur.
Ni le statut de salarié, ni celui d’indépendant ne correspond à la réalité du travail de l’artiste. Aussi, l’ouverture des droits au chômage ne peut en aucun cas être assimilée à un statut professionnel. L’artiste est placé dans une position inadéquate, en porte à faux avec la profession alors qu’il n’a de cesse de travailler. Pour survivre, un emploi en parallèle devient la norme, au détriment du temps nécessaire à la recherche artistique et à la création.
Tout d’abord, agissant au sein d’un groupe restreint constitué en association de fait, nous avons été associés à différentes actions menées dans le cadre de la crise sanitaire qui affecte l’ensemble des domaines artistiques et culturels (CIM, Commission des Affaires sociales, Coordination des Fédérations sectorielles, Task force FWB, groupe de réflexion 50° Nord-BeCraft).
Notre première action fédérative a pris la forme d’une consultation sectorielle destinée à évaluer les attentes des professionnels en matière de politiques publiques, 296 répondants ont participé au sondage. Ces résultats nous ont permis d’élaborer un premier cadre de propositions destinées à répondre notamment à la précarité structurelle qui affecte lourdement notre écosystème.
Nous allons, dans les mois à venir, travailler collectivement autour des priorités relevées au cours de la consultation.